2- l’Estrem de Salles

Les villages, leurs églises et leurs chapelles :

Agos

L’église St Hippolyte, bâtie sur le haut du village, est bien visible depuis la voie rapide et la départementale 921B. Cette église a été reconstruite entre 1826 et 1836.
En pénétrant à l’intérieur, nous découvrons une nef centrale et deux chapelles latérales. La chapelle de droite a un autel en marbre. Celle située à gauche est dédiée à la Sainte Vierge. Notre regard est attiré par le tabernacle du maître-autel, œuvre de l’atelier Soustre d’Asté de la fin du XVIIème – début XVIIIème.
Deux bas reliefs ornent de part et d’autre la porte du tabernacle. A droite, des âmes, aidées par des anges, essaient de fuir de hautes flammes ; à gauche, le saint patron, Hippolyte, reçoit la couronne et la palme du martyre.


Argelès-Gazost

Construite vers 1850 grâce à une souscription  de 40 000 F complétée par une subvention de 20 000 F de Napoléon III. Ses cloches ont été transportées depuis l’ancienne église d’Ourout .

1 tableau classé de Guillemet offert en 1863 par Napoléon III: le martyr de Sainte Blandine (au dessus de la sortie latérale)

Pour mémoire

l’ancienne église de Vieuzac

photo 1 – l’ancienne chapelle du couvent qui était jadis la propriété de la Congrégation des Filles de la Croix, transformée en salle de réunion pour la Maison de la Communauté de Communes de la vallée d’Argelès-Gazost (2010)

photo 2 – l’ancienne église d’Ourout transformée pour accueillir l’ESAT (1996)

photo 3 – l’ancienne chapelle élevée en 1929 sur le terrain de la Villa Bernadette. Cette propriété a été achetée en 1926 à l’initiative de Mgr Flaus pour accueillir la colonie de vacances du Sacré-Cœur de Montmartre et dans les années 1990 est devenue propriété de la ville pour accueillir les œuvres de la paroisse.

Ayzac

L’église St André est de style classique remaniée aux XVIIème et XVIII ème siècles. Lorsque nous pénétrons à l’intérieur nous remarquons tout d’abord les murs en pierres apparentes qui sont du meilleur effet, puis l’admirable retable du XVIIIème siècle. Au centre, une crucifixion. De part et d’autre de celle-ci se trouvent deux grandes statues : à droite, celle de St André, à gauche la Vierge Marie tenant l’enfant Jésus dans ses bras. Chacune de ces statues est encadrée par deux colonnes torses.
Sur le très beau tabernacle, toutes les statues sont scandées par des colonnes avec médaillons. A noter également le remarquable travail de ferronnerie de la Sainte Table.

La chapelle de la Madeleine est située près du chemin de Tanturas qui traverse le cartier des Cagots. Le marcheur, le vacancier qui se promène voit d’abord son clocheton en ardoises. Au-dessus de la porte, regardons le chrisme d’époque médiévale. L’abside est semi-circulaire. Quant au bénitier, très ancien, il a été décapé, de façon à bien le mettre en relief. Le promeneur peut ici faire une halte et prier devant la statue de Sainte Marie Madeleine placée sur le maître-autel.


Gez

L’église St-Germé d’époque médiévale a été remaniée aux XVIIème et XVIIIème siècles. Son clocher est un mur pignon à ouvertures. A l’intérieur, tabernacle et statues attirent notre attention. Nous pouvons aussi admirer les vitraux historiés aux couleurs vives.


Ost

L’église Sainte Lucie se voit depuis la route grâce à son imposant clocher. Cette église a, sans doute, été reconstruite au XIXème siècle.
A l’intérieur, sous une voûte étoilée, se détachent l’autel en marbre et la statue de Sainte Lucie. Le banc du célébrant est un bel ouvrage d’ébénisterie.


Ouzous

L’église N.D de l’Assomption est d’époque classique, XVIIème et XVIIIème siècles. A l’intérieur, un retable avec en son sommet un tableau représentant l’Assomption de la Vierge Marie.
Plus bas, des anges adorateurs ; deux d’entre eux ont les ailes largement déployées. Les quatre colonnes torses sont décorées de grappes de raisin et de feuilles. De part et d’autre du tabernacle, sur la porte duquel est gravé un ostensoir, sont sculptées des chutes de fleurs et de feuilles.
L’Agneau de Dieu, couché sur le livre aux sept sceaux, est représenté au centre de l’autel-tombeau. Nous ne pouvons qu’être touchés par ce maître-autel sans doute très ancien.
A remarquer aussi, un très beau lustre, une croix de procession dans le chœur et une statue de la Vierge à l’Enfant en bois doré du XVème siècle. Elle était portée à travers le village le 15 août, jour de « Noustra Dama ».

La grotte des Gleisietas : De tous temps, lieu de culte. Cavité creusée et aménagée dans la falaise dolomitique du Pibeste. Constituée de 2 salles avec voûtes à 3/4 m du sol. Sa position face au soleil en fit un abri refuge pour les hommes de tous les temps. Elle aurait servi à la fin du XVIIIème siècle pendant la Révolution de lieu de culte aux prêtres réfractaires. Au début du XIXème siècle  on la visitait comme une église pendant la semaine sainte d’où le nom  de GLEISIETA qui signifie petite église. A l’intérieur une niche naturelle aurait été bénitier de ce sanctuaire.


Salles

L’église St-Jacques est d’origine romane. La première mention de l’édifice date de 1280. Nous voyons une abside semi-circulaire et deux chapelles latérales. Son robuste clocher se termine par une flèche complexe avec un dôme en impériale.
Le retable monumental a été acheté en 1734 et provient de la chapelle de Poueylaün. A l’attique, un tableau représentant l’Assomption de la Vierge Marie. En-dessous, dans une niche, une statue de St-Jacques pèlerin. A notre gauche, un tableau de St Pierre, à notre droite celui de St Jacques. Les quatre colonnes torses sont décorées de pampres.
Sur les bords gauche et droit du retable se détachent deux énormes volutes. Le très beau tabernacle est surmonté d’un dôme à godrons. A gauche de la porte du tabernacle, le bas-relief représente Jésus en prière au Jardin des Oliviers tandis que les trois apôtres : Pierre, Jacques et Jean sont endormis. A droite, Jésus porte sa croix et tombe sur le chemin du calvaire. Véronique lui tend un linge.
Avant de quitter l’église, n’oublions pas de regarder les chapelles latérales et le banc d’œuvre avec son coffre.


Sère-en-Lavedan

L’église St Blaise est d’origine romane. Elle a conservé plusieurs éléments sculptés du XIIème siècle : le portail et les trois baies de l’abside. Si nous faisons le tour extérieur de l’édifice, nous remarquons l’abside semi-circulaire avec trois petites baies en plein cintre et encadrements de blocs calcaires. Immédiatement sous le toit de l’abside, notons la présence de trois autres courtes fenêtres avec des encadrements en calcaire.
Arrêtons-nous devant le clocher-porche et admirons le magnifique portail. Sur le tympan est sculpté le Christ en majesté entouré des symboles des quatre évangélistes. Remarquons aussi les colonnes qui reposent sur les bases à griffes. Les chapiteaux sont décorés : à gauche, deux personnages, avec mitre et crosse, puis une tête ! Peut-être s’agit-il d’un rappel de la vie du saint patron de l’église, Blaise, qui était évêque et fut décapité. A droite, un animal, s’agit-il d’un ours ? Il essaie de dévorer un bœuf ou un mouton.
La porte à deux vantaux est, semble-t-il, du XVIème siècle. Pénétrons à l’intérieur de l’église. A notre gauche, près de la porte : un chrisme. La nef est rythmée par des piliers massifs ; c’est sur eux que devait reposer la voûte en pierre aujourd’hui disparue.
Avançons ; l’abside est éclairée par deux étages de baies. Celles du bas sont encadrées de colonnettes et de chapiteaux sculptés. Nous découvrons des monstres, deux animaux, avec une seule tête, une chouette, un chevalier et aussi une répétition du motif d’un chapiteau du portail d’entrée.
Il se dégage de cette église une impression de très grande harmonie entre la restauration récente et la mise en valeur des éléments romans.


Vidalos

L’église St Michel de Vidalos a été bâtie au XIXème siècle. A l’intérieur, nous pouvons admirer le tabernacle aux sculptures d’une grande finesse. Cette œuvre, d’une délicatesse incontestable, mérite d’être vue.


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