4- la Ribéra de Saint Savin

Les villages, leurs églises et leurs chapelles :

Adast

On ne retient souvent de l’église St Barthélémy d’Adast que son tympan roman remployé du XIIème siècle. Bien que très original et très riche, il ne nous renseigne en rien sur les origines de l’ancienne église. D’ailleurs, très peu d’archives concernant l’église d’Adast subsistent aujourd’hui. Malgré plusieurs remaniements, l’église actuelle pourrait remonter au XVIIIème siècle.
Les archives départementales des Hautes-Pyrénées nous apprennent qu’en 1820 existe encore “une ancienne chapelle attenante à l’église du côté nord et tombée en ruine depuis quelques temps.” Dès 1857, un projet d’agrandissement est prévu. Il s’agit de la construction d’une sacristie au sud et d’une chapelle au nord pour pallier au manque de place. A cette époque, l’église, composée d’une nef unique, possède un clocher mur à deux cloches comme la plupart dans le secteur. La réception définitive de la reconstruction de l’église intervient en 1860.
En 1887 une délibération du Conseil municipal évoque l’état de délabrement du clocher : “ (…) le mur occidental de l’église d’Adast, où sont suspendues les deux cloches pour le service du culte, présente par sa forte inclinaison, la chute prochaine vers l’ouest…” Décision est prise de démolir ce mur et de construire un nouveau clocher.


Arcizans-Avant

D’origine romane, l’église St Martin d’Arcizans-Avant a connu d’importantes modifications au XVIIIème siècle. Le clocher rectangulaire en particulier, galbé et imposant, date de 1759. Le retable rococo monumental, est attribué à l’artiste Claverie (sans doute années 1750-1760) et composé de trois panneaux. Au centre, la crucifixion, entourée de la Vierge et saint Martin. De chaque côté, à l’intérieur de fausses niches, saint Pierre et saint Paul. Au sommet de l’ensemble, la représentation de l’Esprit Saint.
De cette même époque, au fond de l’église, à noter la très belle clôture des fonds baptismaux, en bois, identique à celle de l’église de Villelongue (œuvre de Claverie).
De l’époque romane subsistent une cuve baptismale monolithique du XIème siècle (à gauche du chœur) et le chrisme* qui surmonte la porte d’entrée.

Chapelle N-D de Castère (bâtie au XVIIème siècle au terroir de la Castère)

On y va en procession deux fois par an, la veille de la Nativité de la Sainte Vierge et le jour de Saint Roch. Lors de l’adjudication, elle figure aux Biens Nationaux sous la dénomination « Chapelle Saint-Roch ».


Balagnas

Eglise du XIXème siècle, modifications entre 1874 et 1878 : exhaussement du clocher, mur de soutènement, travaux au clocher et à la tribune, 1890 réparations au niveau de la charpente, 1898 reconstruction de la sacristie .


Castêt

Eglise de Castèts, village disparu connu dès l’an 945, ancien lieu de pèlerinage marial, restaurée au XIXème siècle à la suite d’un vœu par un Capitaine au long cours, puis en 1991 par la commune de Lau-Balagnas,
A voir :
- La porte avec Chrisme surmontée d’un mur à campanile à pénaüs
- Une Vierge à l’enfant
- Une statue de Sainte-Bernadette
- le mobilier (autel et bancs) de la chapelle de l’ancienne maison de repos des catalpas .


Cauterets

Une toute première église dédiée à Saint Martin a été bâtie au XIème siècle dans le village primitif appelé « Cauterès ».
Au XIVème siècle, la première église paroissiale dédiée elle-aussi à Saint Martin a été construite dans le village d’en bas. (L’église du village primitif s’appellera alors la chapelle des Bains ou Notre-Dame des Bains – ce village est abandonné à la fin du XVIIIème.) / (source « Cauterets chroniques du village oublié » / Marie-Paule Mengelle)

La première église paroissiale fut remplacée au XVIème ou XVIIème siècle par une église plus grande, une église romane entourée de son cimetière. Cette dernière, détruite en 1826, laisse place en 1827 à une nouvelle église plus vaste avec un nouveau clocher.
Elle fut à son tour démolie en 1884 pour laisser la place à l’église actuelle de style néogothique (1886), avec un étonnant chemin de croix du peintre Baldi (1er prix mondial de peinture 1997 de la biennale d’Art Sacré).

Dans le chœur, se trouve un important orgue moderne (1990).

Chapelle ND des neiges

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Lau

Bien que l’église Notre-Dame de l’Assomption de Lau soit historiquement assez récente (milieu du XIXe siècle), elle a été construite sur un édifice beaucoup plus ancien, probablement roman. Le premier registre paroissial mentionne son existence en 1696.
Au XVIIIème siècle, elle est dédiée à saint Jean-Baptiste. Dès 1810, le conseil municipal demande la construction d’une nouvelle église.
En 1838, “la vieille petite église est en ruines”. L’idée de reconstruction se précise. La fusion entre Lau et Balagnas en 1846 accélère ce projet. Pour faire face à cette dépense, la commune fait appel à la générosité des habitants des deux villages. Mais à la suite de violentes intempéries, les murs de la nouvelle église s’effondrent le 8 février 1849. A nouveau, les habitants sont mis à contribution pour la reconstruction de leur église qui aura des dimensions plus modestes. 1856 marque la fin des travaux.
La consécration de l’église a probablement été réalisée entre 1856 et 1858 et c’est sous la protection de la Vierge Marie que l’on plaça cette église.
L’intérieur a été entièrement rénové en 1996 par Monsieur Berdou, peintre en décors. Cette restauration a remis en évidence la décoration du siècle dernier avec, en particulier, au fond du chœur, une belle peinture de l’Assomption de la Vierge fêtée le 15 août.


Nestalas

Le chœur est d’origine romane : corniche intérieure  en pierre, ouverture murée visible à l’extérieure. Le sanctuaire a été surélevé au XVIème siècle en adaptant une forme fortifiée.
Les deux chapelles latérales du XVIème siècle sont dotées de voûtes de bois peint dont les élégantes nervures gothiques et les clés sont remarquables. Le retable du maitre-autel, en bois peint et doré du XVIIème siècle, est un bel exemple de l’art baroque pyrénéen. Le clocher et la porte principale repris au XVIIIème siècle, dominent au Sud un petit jardin qui a pris la place de l’ancien cimetière.


Pierrefitte

Construction commencée en 1958, inauguration et ouverture au culte en 1961.Elle se situe sur un terrain qui fut offert par la commune à la paroisse, ce qui en fait la propriété de l’évêché puisque la construction est postérieur à 1905 (loi de séparation de l’église et le l’état), et elle est gérée par l’association diocésaine.
Elle est dédiée à St Pierre comme l’ancienne église qui n’a d’ailleurs pas été désaffectée au culte, ce qui signifie que les 2 ont le même St Patron, et le clocher de la paroisse est resté celui de l’ancienne église car il n’y en pas à la nouvelle. (B.Bellocq – Guides Culturels Pyrénéens)

Chapelle de Pouey-Aspé

Saint-Savin a vécu, selon les auteurs, entre le Vème et le IXème siècle après JC, beaucoup d’incertitudes demeurent sur la date précise.
Il a été l’un des premiers chrétiens à évangéliser cette vallée. D’origine espagnole, il quitte tout pour suivre le Christ. Il s’établit en ERMITE dans la montagne au-dessus du village au lieu-dit Pouey-Aspé. Il va y mener une vie de prières, de contemplation et d’austérité pendant treize ans, d’après la tradition. Il creusa son tombeau de pierre dans lequel il dormait et méditait par esprit de mortification.

la chapelle est construite au XIXe sur l’emplacement de l’ermitage.

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Saint-Savin

Aujourd’hui paroissiale, l’église romane de Saint-Savin faisait partie, jusqu’à la Révolution Française, d’un monastère bénédictin très influent en Bigorre. Elle fut affiliée dès 1080 à l’abbaye de Saint Victor de Marseille. Les moines, responsables des eaux thermales de Cauterets, ont su développer économiquement, politiquement et spirituellement cette partie de vallée.
De nos jours, il reste de ce monastère, l’abbatiale et la salle capitulaire datées du XIIème siècle. Rehaussée au XIVème siècle, l’imposante abbatiale, conserve aujourd’hui encore les reliques de Saint Savin, moine ermite d’origine espagnole qui choisit la vie érémitique à Pouey-Aspé (voir église d’Uz). Mais ce qui caractérise aussi l’abbatiale, c’est l’abondance de pièces d’art sacré qu’elle recèle, qui traduisent la richesse de ce monastère et la dévotion pour ST Savin.
Parmi les plus importantes, le sarcophage roman de Saint-Savin (maître-autel actuel), le Christ en croix du XIIIème/ XIVème siècles, le ciborium en bois du XIVème siècle, les tableaux en bois de la vie de Saint-Savin du XVème siècle, ainsi que l’orgue Renaissance, daté de 1557 et restauré tout récemment. Le Trésor renferme, en particulier, deux Vierges romanes, la châsse de Saint-Savin du XVème siècle, ainsi que quelques chapiteaux du cloître. Actuellement, cette église est dédiée à l’Assomption.

Chapelle Notre-Dame de Piétat

La plus ancienne mention connue de cette chapelle mariale remonte à 1493. Elle était à cette époque, et ce jusqu’à la Révolution Française, lieu de culte et de prière à la Confrérie de Notre Dame de Piétat.
Au XVIIIe siècle la chapelle connaîtra un grand nombre d’agrandissements et d’embellissements :
début XVIIIe siècle, réalisation du retable attribué à Jean Brunelo ;
1740, construction de la chapelle de droite et de la sacristie ;
1754, agrandissement de la nef et construction du clocher.
A noter la superbe voûte en bois peint de la nef (XVIIIe siècle) dite voûte aux oiseaux.
Cette chapelle sera restaurée et rendue au culte au milieu du XIXème siècle sous l’épiscopat de Monseigneur Laurence.

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Soulom

Eglise romane de la fin du XIIème siècle, complétée par deux nefs collatérales au XIXème siècle.
Clocher en mur barlong avec galerie crénelée à mâchicoulis. Un chemin de ronde entoure la partie romane.
A voir : la statue de ND des Agonisants et un tableau de ND du Bon Secours.

Chapelle de Ste Hauralia de Soulom Haut V & VIII siècles
Situation de Cassini au XVII siècle situation sur piton roc schiste et calcite
Toiture lauze .(disparue)
Niches pour les statues processionnelles (taillées en le roc chisteux 60 X60 X40 cm)
Art pré-roman sur un ancien lieu celte-ibère.

Tabernacle simple 40 X 40 cm
Epaisseur des murs 0.90m
Passage entrée 1.20m
Fenêtre meurtrière centre nef est 2.65 X 2.65 profondeur latérales 1.33
Fenêtres meurtrières latérales au nombre de 2 dont une bien conservée.

Orientation nord-est/sud est pour la chapelle.

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Uz

Il existe très peu de renseignements concernant l’église St Laurent d’Uz. En 1820, un extrait du registre des délibérations du Conseil municipal nous renseigne sur des travaux et réparations à faire à l’église et au mur du cimetière.
En 1868, un architecte est contacté pour des travaux de reconstruction de l’église suite à un incendie d’origine inconnue qui l’avait ravagée. L’exposé de l’architecte nous apprend que l’incendie “a consumé en grande partie l’église d’Uz. Il n’en reste que la sacristie, une forme de chapelle attenante et les murs qui n’ont pas été endommagés.”
Suite à cet incendie, une chapelle nord sera construite à neuf, les charpentes, couvertures, voûtes, planchers, tribune et clochers reconstruits ; les autels, chaire et table sainte viendront prendre place quelques temps après. L’approbation pour l’installation de deux autels dédiés à St Laurent et à la Vierge sera donnée en 1872, l’acquisition d’une chaire en chêne (“de style roman”) en 1873. A propos des autels, on apprend que leur transport de Pierrefitte à Uz sera fait par les habitants du village. Vers 1895, une statue de St Laurent viendra prendre place à l’intérieur de l’église.


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