5- l’Estrem de Castelloubon

Les villages, leurs églises et leurs chapelles :

Berberust

L’église a connu de nombreux désordres suite au tremblement de terre du 20 juillet 1854. D’important travaux ont été entrepris alors, notamment l’adjonction de contreforts et sur le mur-clocher.

Cheust

L’église Saint-Celse, sur un promontoire, est entourée de maisons, et son accès n’est pas évident : il faut ouvrir la porte d’un porche daté de 1634 ou 1654, en haut d’un escalier. Le bâti est classique (XVIIème – XVIIIème siècles), avec une entrée datée de 1785.

À l’intérieur, très beau retable composé de trois volets encadrés de colonnes torses. Le panneau central au bas relief de bois polychrome, présente l’apothéose de Saint-Celse, ancien diacre. Les deux autres panneaux résument la vie du saint. Cet ouvrage serait de l’atelier de Jacques Galy de Toulouse qui a également réalisé le retable de Cotdoussan. Le tabernacle encadré par deux anges serait de Dominique Ferrère (1760-1770). L’autel est de style rocaille.


Cotdoussan

L’église Saint-Jacques à grande église à nef et chevet romans, voûtée de bois. Elle a été restaurée en 1662, après le tremblement de terre, avec les pierres récupérées au château. Le maître-autel, le tabernacle et le retable sont classés Monuments historiques. Le retable représentant saint Jacques aurait été sculpté par le Toulousain Jacques Galy. Il était associé à Hélie Courau de Lourdes. L’ensemble monumental en bois doré fait l’objet d’une importante restauration (1998/2000), avec la volonté de restituer l’état d’origine, décrit dans un contrat de l’époque. Le panneau central présente la montée au ciel de saint Jacques, entre deux pèlerins à genoux, portant besace, gourde, galérus (bonnet de peau) et imposant bourdon ; avec pour « toile » de fond, l’église du village. Sur le panneau de gauche Jacques sort de sa prison, et sur celui de droite, il est décapité sur ordre d’Hérode. Vue sur une insolite piscine en contrebas.
Cette église a été classée en juin 2011 au Patrimoine mondial au titre de lieu du CSJC (Chemin de Saint-Jacques-de- Compostelle).


Gazost

L’église : au clocher-mur est des XVIIème-XVIIIème siècles, mais l’entrée repose sur deux bases médiévales en réemploi. À l’intérieur, on aurait trouvé pendant des travaux, un autel votif païen dédié à Balco (Belcon), la déesse des eaux. Les eaux de Gazost étaient très réputées à l’époque gallo-romaine.

Entièrement rénovée, nef unique, chapelles latérales, voûtes plein cintre en bois. A noter les deux statues de l’abside, représentant Saint Jean et Saint Faust. Le tableau central représente la Crucifixion.


Ger

L’église a été remaniée entre 1862 et 1864, l’édifice a été élargi, le chœur déplacé à l’Ouest et la porte d’entrée à l’Est.


Germs-sur-l’Oussouet

L’ancienne église menaçant de tomber en ruine, dès 1869 un projet de reconstruction d’une nouvelle église est établi. Une parcelle contigüe est acquise. Jugé dispendieux, il tardera à être financé par des aides complémentaires indispensables à la souscription locale. Les travaux se dérouleront entre 1885 et 1893, elle restera inachevée jusqu’en 1904, année de la construction de la voûte.


Geu

De style Roman, XIIIème siècle, sa nef unique a accueilli toutes les générations de Gélusiens. Le clocher domine le petit cimetière. Un automatisme a  remplacé le « sounayre » dont l’Angélus rythmait la vie paysanne. Admirez les voussoirs qui forment l’arc de la porte et pénétrez dans l’intimité de Saint-Martin, qui veille sur le village.
Né en 315 à Sabaria en Pannonie (actuelle Hongrie) il était le fils d’un tribun militaire, il servit donc l’armée. Alors qu’il était à Amiens, il partagea son manteau militaire avec un mendiant, et la nuit suivante il vit Notre Seigneur portant la moitié de son manteau.
Par la suite, il se fit baptiser et finit par quitter l’armée.
Il fut choisi comme Evêque de Tours en 371.


Juncalas

L’église de l’Assomption : classique des XVIIème et XVIIIème siècles avec clocher-mur et nef centrale voûtée en berceau plein cintre. Elle abrite un beau retable en trois volets représentant l’Assomption encadrée par saint Michel terrassant le diable-dragon, et N.-D. du Rosaire, accompagnée de saint Dominique et de sainte Thérèse. Ces trois panneaux de bois sculpté polychrome sont séparés par des colonnes torses à rinceaux. On les attribue aux ateliers Soustre (1700). Certains (dont le CPIE) l’attribuent, avec l’autel très rocaille, à Jean Claverie de Lourdes, et le datent de 1768. À noter les deux aigles en bois doré sur les panneaux latéraux, cette présence animalière est peu courante dans les églises bigourdanes. Une plaque commémorative de marbre rend hommage à Mgr Laurence (1790-1870), évêque de Tarbes et Lourdes lors des Apparitions. Il vécut à Juncalas comme barbier d’un médecin.

Chapelle Saint Roch

Érigée en 1690, alors qu’une terrible épidémie de peste décimait le village.

Justous


Lias


Lugagnan

Petite église rurale rénovée au XVIIème et XVIIIème siècles, elle est à nef unique et clocher-mur asymétrique comportant une horloge.
Porte à encadrement de marbre avec moellon gravé en latin : TEMPLUM DEI 1724.
A noter à l’intérieur, les boiseries et la chaire. Deux petites niches de chaque côté de l’autel de facture récente, représentent à droite la Vierge à l’enfant et à gauche un évêque, probablement le patron de la paroisse.


Neuilh


Ourdis

La chapelle d’Ourdis : adorable petite église dédiée à saint-André, à abside demi-circulaire, qui ressemble à une grange surmontée d’un petit clocher. Elle a été offerte par Ricaut Abadie. Son nom est gravé sur le porche afin que personne ne l’oublie.

Ourdon


Ousté

Détruite après le séisme de 1660, reconstruite au XIXème siècle sur un nouvel emplacement, des bâtiments privées sont accolés à son chevet.
L’abside est meublée de statues qui répondent à la piété. Le tabernacle se trouve dans une chapelle latérale.
La fontaine de marbre noir est du XVIIIème siècle. Dans une niche est exposée la poterie médiévale trouvée sur la commune.

Saint-Créac

Encore une église, au clocher-mur, remaniée maintes fois et dont l’accès est protégé par une étonnante verrière. À l’intérieur, les fresques de l’abside (1935) sont l’œuvre de Mathieu, peintre lourdais. Le bénitier polygonal en pierre, restauré à plusieurs reprises, présente quelques sculptures difficilement visibles : une fleur de lys, une croix, un marteau, un nœud et un serpent avec un oiseau, entrelacés.


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